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Aktualität

2016/03/03
Le Private Banking Suisse, une histoire d'avenir - Interview de François Reyl, CEO

Décrié, montré du doigt, hâtivement rétrogradé sinon enterré, le modèle suisse du Private Banking n'en finit pas de susciter l'attention, pas toujours bienveillante, de curieux de son avenir dans un monde où ont changé les règles du jeu qui ont participé à sa réussite hors norme. François Reyl, CEO de la Banque Reyl à Genève, donne son point de vue sur l'avenir du Private Banking suisse.

Dans la révision du modèle d'affaires auquel font face la plupart des banques de gestion privée suisses, soucieuses de préserver marges et compétitivité, plusieurs tendances se dessinent nettement.

Tout d'abord, la nécessité de diversifier au-delà de la seule gestion de portefeuille qui est confrontée à la fois à une érosion des rendements sur actifs gérés et à des demandes de plus en plus consommatrices de ressources de la part des autorités de tutelle ainsi que de la clientèle. Les banques sont ainsi dans la nécessité de travailler sur un registre plus large et de couvrir tous les avoirs qui constituent le patrimoine, depuis les actifs financiers jusqu'aux enveloppes de prévoyance, à l'immobilier et à l'entreprise. Cette diversification obligée les amènera très vraisemblablement à privilégier certains domaines d'expertise.

Ensuite, dans la mesure où elles parviennent à étendre leur gamme au-delà des services traditionnels, les banques de gestion privée vont devoir procéder à une segmentation plus fine de leur clientèle, leur permettant de se spécialiser selon différentes typologies de clients. Le patrimoine d'un architecte en raison individuelle ne se gère pas de la même façon que celui d'un grand investisseur dans le monde de l'entreprise.

Enfin, les banques n'ont pas d'autre choix que de se tourner enfin vers les nouvelles technologies afin de proposer à leurs clients une qualité de service plus élevée, axée sur l'aide à la décision, ainsi que la clarté et la richesse de l'information.